Le territoire des autres
En France, plus de 80% de la population humaine réside en ville. Des milliers d’hectares se métamorphosent d’années en années. Et, si certaines espèces partent ou disparaissent, d’autres s’installent dans nos villes. En réponse aux brusques changements que nous imposons, les animaux doivent s’en accommoder!
L’histoire de la mésange charbonnière est unique au monde. Elle sait s’adapter à tous les milieux. Mais comment réussie-t-elle un tel exploit?
Depuis mon enfance, j’ai changé régulièrement de maison. Quittant le littoral méditerranéen pour les campagnes Gâtinaises, en passant par la ville aux deux collines, j’ai dû adapter mes habitudes à mes nouveaux lieux de vie.
La ville en temps qu’habitat permanent offre son lot de dérangements : métros, cinémas, bars, magasins, musées, universités… Tout est réuni pour répondre aux besoins du plus grand nombre.
Mais à quel prix ?
Manque de sommeil, stress et nervosité, burns out, fréquence des épidémies, pollution, développement des maladies chroniques ; sont les impacts que l’ont peut constater de la ville sur les humains qui l’occupent.
Mais si les bipèdes colons de la nature peuvent se déplacer, déménager et se mettre au vert quand cela leur chante ; les animaux sauvages, eux, n’ont d’autre choix que de s’adapter aux changements du territoire.
Présentée comme un nouveau territoire conquis par certaines
espèces pionnières comme la mésange charbonnière, la ville pose question2. Divergeant des autres écosystèmes, elle a la particularité de rassembler.
Les spécificités inhérentes au milieu se retrouvent dans les adaptations de ses habitants. Tout comme vous et moi, si la mésange revoit la qualité de son alimentation à la baisse en arrivant en ville, elle en sera impactée. Mais ces changements de ne s’arrêtent pas là.
Anne Charmentier une scientifique engagée
Actuellement employée au centre d’écologie fonctionnelle et évolutive de Montpellier, Anne suivi une formation d’ingénieur agronome avant de se diriger vers le domaine de l’écologie et de l’évolution.
Animée depuis toujours par une passion pour la compréhension du monde biologique, elle a réalise une thèse de doctorat de l’écologie comportementale la génétique quantitative.
A la suite de son post doctorat, Anne Charmantier a choisi d’orienter ses recherches sur l’impact de changements globaux sur les populations de mésange charbonnière.
Convaincue qu’inscrire une étude dans la durée permet de récolter de résultats fiables, elle s’appuie sur près de 47 années de recherches.
Aujourd’hui, le facteur temps joue un rôle majeur.
Elle a donc décidé d’étudier le milieu urbain car il rassemble les pressions et implique des changements rapides de ses habitants.